NFT / Blockchain : késako ?

NFT BLOCKCHAIN

Blockchain – NFT – CryptoActif – CryptoMonnaie : derrière ces termes barbares un système informatique complexe !

En attendant un podcast sur le sujet très prochainement, Samuel Gautier, notre ingénieur informatique, vous explique tout !

Une blockchain est une base de données qui est partagé par plusieurs nœuds (nodes) informatiques et qui interroge à chaque transaction les nœuds afin de valider un changement d’information dans celle-ci. Malgré le fait qu’elle soit partagée par plusieurs nœuds, son contenu est le même partout. C’est pour cela que l’on parle de système décentralisé, à l’inverse d’une base de données qui est unique et donc centralisée.

NFT BLOCKCHAIN

Les transactions sont stockées en groupe et un lot de groupes correspond à un bloc (d’où le nom de BlockChain), une chaine de blocs.
Le fonctionnement des échanges des informations est fait via un algorithme qui suit une logique mathématique et qui pour être conforme, doit être calculé par de la puissance de calcul informatique (Exemple avec la BlockChain la plus connu Bitcoin) nécessitant une grosse quantité de calculs.
Les changements des informations sont ainsi stockés et datés dans cette base de données ce qui lui donne un côté non falsifiable et inaltérable en combinaison avec le fait que plusieurs nœuds doivent avoir des informations identiques.

Une blockchain peux contenir un nombre maximum de blocs ce qui rend le bloc de plus en plus rare et donc potentiellement de plus en plus cher dans le cas d’un usage spéculatif. 
Nous ne parlons pas ici de l’usage financier qui est fait des blockchains mais de l’intérêt pour un usage de traçabilité.

Imaginons : vous voulez garantir l’authenticité d’un document, grâce à la blockchain, le document serait signé numériquement avec un identifiant unique inscrit dans la blockchain, ce qui rend l’inscription publique (la blockchain est consultable publiquement, et infalsifiable du fait de la décentralisation). Ce système pourrait être utilisé par exemple pour des actes notariés, des contrats, des comptes rendus d’expert ou de la traçabilité …

Par exemple le projet de Blockchain Vinassure pour assurer la traçabilité du vin : (https://www.vitisphere.com/actualite-95816-la-blockchain-trace-le-vin-de-la-vigne-au-verre.html)

Du fait de la puissance de calcul nécessaire, la consommation énergétique liée au calcul de l’algorithme augmente de manière exponentielle et demande donc beaucoup d’énergie (rien que pour la Blockchain Bitcoin, on estime la consommation annuelle à l’équivalent de 10 centrales nucléaires.)

Le Bitcoin est la première BlockChain. Ses créateurs, dont l’identité reste incertaine encore à ce jour, n’avaient sûrement pas imaginé que cela prendrait une tel ampleur d’un point de vue de la consommation énergétique. C’est pourquoi d’autres BlockChains, plus vertueuses au niveau consommation, ont vu le jour.

Explication : le Bitcoin est une blockChain PoW (Proof of Work), c’est-à-dire que pour valider une transaction un algorithme doit être calculé pour valider une transaction via du calcul informatique. 
Les BlockChains plus vertueuses énergétiquement parlant sont ce qu’on appelle PoS (Proof of Stake), c’est-à-dire que pour valider une transaction au lieu de puissance de calcul, la transaction doit passer par un certain nombre de machines sur lesquelles sont stockés des blocs afin de valider la transaction. Par exemple, la validation d’une transaction doit passer par une cinquantaine de machines qui vont valider la transaction et l’inscrire dans la blockchain : cela amène une consommation énergétique ridicule par rapport à du calcul pur. 
C’est ainsi que la deuxième BlockChain la plus connue (Ethereum) est en pleine migration du modèle PoW vers PoS (prévu pour juin 2022).

NFT :

L’autre terme qui revient souvent dans l’actualité est NFT, (Non Fongible Token) pour Jeton unique non interchangeable (unique) : un identifiant unique qui identifie un élément (un peu comme si un titre de propriété était un document lié à un bien et que le propriétaire du bien était celui qui détient le jeton).

Le NFT est utilisé dans le milieu de l’art : vous réalisez une œuvre sur votre ordinateur. Cette œuvre pourrait être copiée (capture d’écran, duplication numérique …) mais grâce au NFT qui lui serait associé, la propriété de cette œuvre ne pourrait pas être discutée car c’est celui qui détient le jeton qui en est le propriétaire.

Pour un œuvre physique comme une peinture, il est facile de dire que vous êtes le propriétaire car vous possédez physiquement le tableau. Pour une œuvre numérique c’est plus compliqué. C’est là que le NFT entre en jeu.

Lorsque vous souhaitez vendre votre NFT, il suffit de transférer la propriété du NFT à une autre personne.

Portefeuille :

Comme tout est virtuel il faut un endroit où vous pouvez stocker les NFT, ou Cryptos.
Pour votre argent, vous utilisez une banque, ou éventuellement un coffre à la maison vu qu’il s’agit de matière tangible (billets, pièces, tableaux, …) .  Concernant le virtuel, il faut une solution sécurisée pour stocker ces éléments. On parle ici de portefeuille.

Il y a 3 façons de faire

  • Portefeuille connecté au réseau:
    • Vous créez via une application un portefeuille qui sera connecté à la blockchain. Lors de la création du portefeuille, il vous sera attribué un portefeuille composé de deux adresses, l’une publique (pour recevoir et émettre) et l’autre privée (pour vous identifier). Afin de retenir plus facilement la clé privée, une série de mots sera attribué pour vous authentifier. Il n’y a pas de mots de passe, pas d’adresse mail à mettre !! Si vous perdez vos clés privées, vous perdez à tout jamais l’accès au contenu du portefeuille. Ce système de portefeuille est anonyme il ne vous sera pas demandé votre nom, prénom, carte d’identité. Il s’agit du principe même de décentralisation des blockchains
  • Colds wallets (portefeuille à froid) : ce système permet de sortir du réseau vos actifs, et de les stocker par exemple sur une clé USB hors du réseau pour les mettre à l’abri.
  • les Exchanges (plateforme) : fonctionnement similaire aux banques c’est-à-dire que vous stockez vos actifs chez un tiers. C’est un système qui présente un risque si la plateforme subit un piratage et vous perdez le coté décentralisé et anonyme de la BlockChain. Ces organismes sont considérés comme des banques d’un point de vue fiscal et si vous possédez un compte chez un Exchange Américain par exemple, vous devrez le déclarer au fisc Français.

Beaucoup d’états s’intéressent au système de blockchain pour divers raisons : traçabilités sur les produits ou également sur la monnaie. La Chine commence à développer un Yuan Numérique, l’Union européenne y réfléchit également. C’est le Saint Graal de la lutte antifraude pour un état.

Imaginons un Euro numérique : chaque citoyen ou entreprise possède un portefeuille de crypto monnaie identifiable, et il n’y a plus de monnaie physique, toutes les transactions seraient identifiables et donc pourraient être traitées informatiquement pour le calcul des taxes et impôts. Il serait alors impossible de faire circuler du liquide sans que le Fisc ne soit informé.
Nous sommes au début de l’aventure et ce système est, selon certains spécialistes, l’équivalent de l’avènement d’internet dans les années 90 : personne n’y voyait d’intérêt, alors qu’aujourd’hui internet est devenu un outil indispensable pour le fonctionnement de l’économie mondiale. 
Tous ces éléments font partie du terme qui commence à émerger : le web 3.0. Il va sans doute représenter la prochaine révolution technologique des 20 années à venir.

Attention toutefois : aujourd’hui beaucoup parlent de Crypto monnaie pensant que c’est un investissement. Même si certains ont gagné de l’argent, beaucoup en ont perdu ! La technologie est encore jeune et en phase d’adoption, sa compréhension est délicate et les risques financiers sont énormes. Un peu comme l’engouement d’internet qui a grandi extrêmement vite engendrant une bulle qui a ensuite éclaté dans les années 2000 …

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